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L’Observatoire SMACL et la relation Maire/DGS

Compte-rendu du 13e colloque de l’Observatoire SMACL - La relation Maire/DGS : responsabilité, confiance et… mobilité !

Le « mercato » consécutif aux dernières municipales a concerné plusieurs dizaines de DGS : une toile de fond très sensible pour la 13e journée d’étude de l’Observatoire SMACL organisée mi-décembre dans l’auditorium de l’AMF, en partenariat avec le SNDGCT. 

Il était bon de le rappeler. Stéphane Pintre, Président du SNDGCT, n’a pas manqué de le faire : « Dans l’ensemble, la relation entre le maire et son DGS est efficace ». Ainsi, « l’histoire de 40 ans de décentralisation révèle que, dans de nombreuses villes, la réélection de maires-bâtisseurs exemplaires sanctionne un parcours où le DG a su jouer un rôle d’accompagnement, voire d’impulsion dans la co-construction de l’action publique ». 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Stéphane Pintre, président du SNDGCT

Reste que le tandem Maire-DGS est aussi, et peut-être surtout, affaire de relation humaine. La confiance en est le pivot. C’est dire que, quand la confiance n’est plus là, le DGS n’a pas d’autre alternative que la mobilité. Facile à dire.

Tel était le fil conducteur de la 13e Journée d’étude de l’Observatoire SMACL des risques de la vie territoriale : des échanges qui prenaient une acuité particulière, huit mois après les élections municipales de mars et du « mercato » parfois brutal qui a suivi. A la lumière aussi d’une intercommunalité grandissante dont les interférences peuvent également complexifier la relation.

Faire son deuil

« Lorsqu’un collègue en difficulté me demande conseil, mon premier rôle est de le dissuader de s’accrocher ». En charge du contentieux au sein du SNDGCT, Jean-François Maisonneuve est adepte du pragmatisme et de la lucidité : la primauté du politique, fondement de notre démocratie, conduit immanquablement le DGS à devoir « faire son deuil » lorsque l’élu décide de changer de collaborateur.

 Jean-François Maisonneuve, chargé des Contentieux - SNDGCT

C’est la règle du jeu de l’emploi fonctionnel institué par la loi de 1984. Le temps du secrétaire général inamovible est définitivement révolu. Si le grade est maintenu, l’emploi peut être perdu.

Encore faut-il y mettre les formes. Philip Squelard, vice-président de la Fédération nationale des centres de gestion, est frappé par la violence et le caractère parfois expéditif de certaines ruptures. La médiation permet d’arrondir les angles. Non pas pour revenir en arrière mais plus utilement pour « fluidifier une sortie par le haut ». 

Formation des élus

Si le SNDGCT plaide pour un statut du DGS à la mesure de ses responsabilités concrètes, y compris pénales, il rêve aussi d’un dispositif national qui prenne à bras le corps une mobilité qui est « la seule issue digne » pour assurer « une continuité de carrière convenable » et en finir avec des « mises entre parenthèses », sinon des placards, qui peuvent durer des années. Après tout, l’Agence mobilité défense ne fournit-elle pas un exemple efficace ?

Le « mercato » est-il inéluctable ? Sans doute. Mais, et voilà au moins un point sur lequel chacun s’accorde, il serait moins prégnant si les nouveaux élus n’étaient pas « jetés brutalement dans le grand bain ». Une préparation à la fonction et à ses spécificités, si différentes du monde de l’entreprise comme a pu le souligner Jean-Luc de Boissieu, président de SMACL Assurances, permettrait à tout le moins une acculturation préalable et, par-là, des transitions plus en douceur, sur des bases moins épidermiques, c'est-à-dire plus professionnelles. C’est l’objectif des « Universités des maires » organisées par les Associations départementales de maires soutenues par Mairie 2000 dont certains intervenants n’ont pas hésité à dire qu’elles devraient être « obligatoires ».

Et puisque cette journée se situait en période de vœux, Gilles Grimaud, maire de Segré a conclu en souhaitant à chacun une relation maire/DGS aussi fructueuse que la sienne, « empreinte d’une certaine complicité, permettant d’aborder toutes les problématiques dans un esprit de confiance, sans retenue, en toute loyauté ». Ceci implique de « pouvoir tout se dire en privé mais de faire bloc en public ».

 

 


Discours d’ouverture

 

Le rôle du juge dans la construction et les évolutions du principe de laïcité

 

Le devoir de neutralité et ses implications concrètes dans les collectivités

 

Collectivités territoriales et lieux de culte : obligations, interdictions et outils

 

La laïcité à l'épreuve des revendications confessionnelles des usagers

 

Clotûre des travaux


Crédit photo : SMACL Assurances