Le SNDGCT endeuillé par la perte de son premier Vice-Président, Stéphane BUSSONE

"Adieu cher Stéphane, je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi. Tu seras toujours dans mon cœur". Ces mots ne sont pas les miens. Ce sont les derniers mots que Stéphane BUSSONE m'a adressé par texto le jeudi 6 juillet dernier à 16 h 52, pour m'informer que sa maladie avait eu raison de lui et qu'il arrivait au terme de son existence terrestre.
 
Même averti et préparé depuis quelques semaines à cet effroyable et injuste dénouement, l'annonce du décès de Stéphane m'a profondément bouleversé comme sans doute chacune et chacun d'entre vous.
 
Après le décès brutal et inattendu de Didier DURAFFOURG, mon prédécesseur à la présidence du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales de France, au mois de janvier dernier, cette seconde disparition endeuille à nouveau notre organisation professionnelle et au-delà toute la communauté des dirigeants territoriaux qui viennent de perdre avec Stéphane l'une, celui qui incarnait son avenir, l'autre l'un de ses plus ardents défenseurs.
 
Les nombreux témoignages que j'ai reçus ces derniers jours de la part de collègues, mais aussi d'élus et de représentants des partenaires avec lesquels nous collaborons régulièrement sont la preuve de la notoriété de Stéphane mais surtout de l'amitié et de l'estime que tous lui portaient.
 
C'est une gageure que de vouloir retracer en quelques lignes la carrière professionnelle et l'engagement syndical de Stéphane tant l'une et l'autre ont été denses et révélatrices des qualités exceptionnelles qui étaient les siennes : intelligence vive, grande disponibilité et capacité de travail, sens de l'écoute et respect de l'autre, gentillesse et douce sensibilité, humilité mais aussi ferme détermination dans la réalisation de ses objectifs.
 
Diplômé de l'Ecole Supérieure de Commerce de BORDEAUX, Stéphane fut recruté à la mairie de SARLAT en août 1996 comme responsable des finances et des ressources humaines. Il en deviendra le directeur général des services en septembre 2001 et le demeurera pendant près de dix années, découvrant ainsi toutes les facettes et les richesses de l'action territoriale.
 
Très vite, dès le début de l'année 2002 il adhère au Syndicat national des directeurs généraux. Il sera élu président de la section départementale de la DORDOGNE en 2006, puis entrera au Conseil d'Administration National et au Bureau National comme membre sur le mandat 2009-2012. Il s'investit particulièrement au sein de la Commission "Management" dont il devient le Vice-président et élabore alors, pour le compte de l'Union régionale AQUITAINE un document prospectif qui servira de base au document que notre syndicat présentera lors de son audition par le Comité BALLADUR et par la suite lors des Etats généraux de la Démocratie Territoriale.
 
Durant cette période sarladaise, il complètera sa formation par l'obtention d'une maîtrise de philosophie et sortira vainqueur de sa première confrontation avec la maladie.
 
Nommé directeur général des services de la Ville de SAINT-JEAN-DE-LUZ et du syndicat de la baie de SAINT-JEAN-DE-LUZ-CIBOURE en avril 2011, Stéphane était heureux de cette mutation au cœur du Pays Basque, lui le chantre de la notion de Pays. Un nouveau challenge s'offrait à lui !
 
Elu en 2012, Président de l'Union régionale AQUITAINE, je l'ai appelé sur le mandat 2012-2015 comme Vice-président national en charge de la présidence de la Commission Organisation et Management Territorial. Il a su très rapidement mettre en place un réseau très actif de collègues, jeunes mais aussi plus expérimentés, pour réfléchir et faire des propositions très concrètes sur l'organisation territoriale et le devenir de la décentralisation. A ce titre il est intervenu au nom du Syndicat lors des Etats généraux de la Démocratie Territoriale au Sénat et m'a accompagné, au cours de la précédente législature, lors des entretiens ministériels et des auditions parlementaires préparatoires à la loi MAPTAM et à la loi NOTRE.
 
Il a été le rédacteur principal du document intitulé "15 propositions pour l'action régionale et les territoires" qui a été publié par la Gazette des Communes et demeure encore aujourd'hui notre manifeste  en faveur de la décentralisation.
 
Tous ces travaux et ces actions, menés et poursuivis alors que la maladie avait repris son œuvre destructrice, ont pleinement révélé toutes les qualités de Stéphane que j'évoquais précédemment.
 
A l'issue de l'organisation de la Conférence Nationale du Syndicat à BAYONNE, au mois de juin 2014, qui fut une grande réussite pour notre Syndicat, il nous est apparu évident à tous que Stéphane serait appeler à me succéder à la présidence nationale et, dans cette perspective, il avait été désigné Premier Vice-président pour le mandat 2015-2018.
 
Dans le même temps, il concrétisait son ambition professionnelle en accédant à la direction générale des services de la Ville de BAYONNE au mois d'août dernier.
 
Ce fut pour lui une grande satisfaction professionnelle et une grande fierté personnelle tant il était désormais attaché affectivement à ce territoire. Je me souviens encore du message de joie qu'il m'avait adressé le 23 janvier dernier alors que vous veniez d'être élu Monsieur le Maire, à la présidence de la Communauté d'Agglomération du Pays Basque.
 
La maladie a malheureusement interrompu trop vite et trop tôt le cours de la vie de cet être exceptionnel qu'était Stéphane. Il nous a beaucoup donné et il avait tant de choses encore à nous apporter. Il va nous manquer.

Il me manque déjà terriblement.
 
Plus qu'un collègue et un camarade syndical, c'est un confident et un ami très cher que je perds aujourd'hui.
 
Comme celle de Didier DURAFFOURG, son absence à mes côtés ne saurait être comblée et je me sens bien seul désormais.
 
"Adieu Cher Stéphane, je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi et pour nous. Tu seras, toi aussi, toujours dans mon cœur.