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Farouk Amri, DGS de Macouria : de la Guyane au Havre pour Territorialis 2023

Avis aux cadres dirigeants territoriaux hésitants pour s’inscrire aux Assises Territorialis #LeHavre2023 qui ont lieu les jeudi 28 et vendredi 29 septembre prochains ! Vous vous dites que traverser la France va vous prendre trop de temps ? Vous réfléchissez encore à vous inscrire ? Farouk Amri, DGS de la Ville de Macouria, en Guyane, nous partage son « road trip » de 8 000 km au-dessus de l‘Atlantique pour assister à ce prochain évènement.  



Les Assises Territorialis au Havre est une première pour vous ?
 
Ma première découverte des Assises a été à Metz il y a deux ans. Après cette belle expérience, humainement et professionnellement enrichissantes, j’ai souhaité me rendre à l’édition bordelaise en 2022 qui n’a fait que confirmer mon enthousiasme à réitérer autant que possible ma présence aux évènements nationaux de notre Syndicat. J’ai évidemment participé à la Conférence Nationale de Paris qui a vu l’élection de notre Présidente actuelle Hélène Guillet dont je salue l’impulsion respectueuse déjà menée depuis le début de cette première année de mandat. Impulsion respectueuse dans la mesure où il n’y a « pas d’avenir sans histoires » dixit Hélène Guillet et qu’elle sait impulser une dynamique nouvelle tout en étant respectueuse du travail – remarquable - réalisé par son prédécesseur. C’est là le témoignage de la compétence première attendue d’un cadre de haut niveau. C’est donc avec beaucoup de plaisir que je répondrai présent aux Assises du Havre. C’est pour moi l’occasion d’optimiser ma venue en participant également au Congrès National dédié aux présidents géographiques du syndicat le samedi. Malgré la distance, le lien reste intact entre les manifestations nationales, grâce à l’instauration des visioconférences régulières organisées par Olivier Faure, Vice-Président, dont je veux saluer ici l’implication.
 
8 000 km, jetlag… : qu’est-ce qui vous motive ?
 
« L’humain au cœur de l’action publique » est le fil rouge de cette édition, je dirais que « L’humain est au cœur du SNDGCT ». Les Assises Territorialis se veulent un lieu de rassemblement et l’occasion d’élargir mes connaissances, de me nourrir de bonnes pratiques, d’acquérir de nouvelles compétences à travers le panel d’ateliers proposés. La Guyane est un jeune territoire où il reste encore beaucoup à construire. Il est essentiel d’avoir la modestie de profiter d’expériences réussies ailleurs et de venir à la pêche aux bonnes idées. Je suis un partisan de l’intelligence collective, ce qui motive mon engagement syndical depuis mes 18 ans. Nous ne sommes pas seulement des « consommateurs » de l’actualité et de la règlementation, nous mettons tout en œuvre pour agir sur elles.  A travers les instances que sont les corps intermédiaires syndicaux, les débats sociétaux peuvent être analysés, interprétés.
 
Participer aux Assises Territorialis, c’est aussi la chance de sortir de l’entre-soi, de renforcer son réseau professionnel, de se confronter à des réalités et des problématiques… toujours pour être en capacité de réagir de la meilleure façon. Des affinités se créent très rapidement, l’état d’esprit bienveillant qui émane de l’évènement et du Syndicat en général a été déterminant dans mon choix d’inscription. Je pense bien évidemment à mon bilan carbone. C’est la raison pour laquelle j’optimise toujours mes déplacements avec des contacts utiles pour le territoire guyanais et la ville que j’ai l’honneur de diriger administrativement. La « visio » est un outil utile, devenue même indispensable mais ne peut, et c’est de mon point de vue heureux, remplacer le présentiel. L’humain n’est pas dématérialisable pour compléter le fil rouge de cette édition.
 
Vous avez déjà une idée des conférences auxquelles vous assisterez ?
 
Les sujets liés aux questions de transition écologique m’interpellent de plus en plus compte tenu de l’actualité en Guyane , de l’artificialisation des sols au développement économique... Il y a un chemin à prendre en sensibilisant aussi les administrés. En évitant les discours moralisateurs du Nord au Sud et en adaptant les réglementations aux spécificités de nos territoires respectifs. Nos administrés aspirent à bénéficier d’une modernité conforme à celle de l’Hexagone. Il nous appartient de rendre ce développement compatible avec les enjeux écologiques.
 
Autre thématique intéressante, celle liée aux nouvelles technologies. Avec la dématérialisation, on parle de métamorphose complète des process, notamment avec le développement exponentiel de l’Intelligence Artificielle. Il sera intéressant de croiser nos points de vue sur ces enjeux.
 
Enfin, la gestion des ressources humaines fera également partie de mon parcours Territorialis. En Guyane, nous devons nous perfectionner en matière d’attractivité du territoire. L’ingénierie locale est « denrée rare », il est fondamental de la préserver et de la développer, pour la pérennité des politiques publiques construites à long terme.
 
 
« Être confronté aux expérimentations est tellement enrichissant. Voies douces, vidéosurveillance,  perméabilisation des sols… les thématiques diverses et variées sont concrètes. J’observe, j’écoute, je compare, j’analyse. C’est ça l’intelligence collective au service du plus grand nombre : recueillir les bonnes idées en termes d’ingénierie, gagner du temps, adapter des bonnes pratiques réussies sur un territoire en expansion comme la Guyane. Faire vivre le SNDGCT en Guyane. ».