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Retour Congrès d'ARRAS - Parole de partenaire

AFNOR : Halimah Pujol, responsable Développement Services Publics.

« Être à Arras a conforté notre conviction que la performance publique territoriale telle que nous la favorisons, trouve un écho positif pour les DG.

Les villes qui ont été distinguées par nos « Trophées de la performance publique » - Niort, Lille Métropole et Vertou - sont bien des avant-gardistes, qui portent « haut et fort » cette vision d’une responsabilité sociétale (ou extra-financière) de leur collectivité dans leurs pratiques managériales et la conduite de toutes leurs politiques.
Leur DG et leurs équipes sont investis et alignés afin de répondre aux attentes sociétales de toutes les parties prenantes du territoires (habitants, associations, entreprises...), pour faire face aux défis exprimés par les Objectifs de Développement Durable (ODD définis par les Nations-Unies), quel que soit l’enjeu : climat, eau, énergie, mobilité, santé, emploi, institutions efficaces et exemplaires.... 
 
(Utilité)
 
A Territorialis, notre message consistait à dire que nous pouvions davantage accroître notre impact sociétal, même avec moins, à condition d’optimiser nos pratiques collectives. Nous souhaitions franchir un cap auprès des DGS qui nous ont fait confiance en rejoignant nos cercles de la performance publique, organisés partout en France en 2019 et destinés à expliquer le « comment ». Le métier de DGS ? Nous adhérons à la vision que prône le DGS de la ville de Niort, Bruno Paulmier, sur le « pouvoir d’agir » des directions générales : il met en exergue « l’utilité sociale du DGS » dont il est investi. Les directions générales sont à la tête de l’exécutif pour exercer cette « responsabilité 360°» qui ne se résume pas au management des ressources mais bien au pilotage et suivi de l’impact sociétal de l’action publique locale ; quelle belle et considérable mission ! En tout cas, à Arras, notre message était simple  : nous nous projetons dans l’édition 2020 de notre baromètre de la performance publique. J’invite donc tous les DGS, de petites communes comme de métropoles, à s’emparer de notre plateforme Indiko Performance publique. 
 
(Défis)
 
C’est un outil constructif, à leur disposition pour faire un bilan de leurs projets mais aussi se projeter sur un nouveau projet. J’ai eu plaisir à voir, à Arras, que la co-construction des politiques publiques semble s’imposer à l’agenda des directions générales. Pour résoudre les défis du 21ème siècle (ODD), les politiques publiques doivent chaîner tous les acteurs, publics comme privés. Dans son introduction au Livre Blanc « Pour une administration locale en mutation » présenté par le SNDGCT, Stéphane Pintre relève « la nécessité de ré-inventer des formes de dialogue, concertation et co-construction avec l’ensemble de nos concitoyens » et j’ajouterai avec l’ensemble des acteurs du territoire. Les ateliers, animés à Territorialis, démontrent d’ailleurs que les responsabilités des DG de la territoriale en tant que facilitateurs sont des compétences utiles, transposables et intéressantes pour le secteur privé au regard des transformations managériales qui bouleversent tous les acteurs économiques. 
 
(Facilitateur)
 
Le rôle de facilitateur des acteurs publics locaux est primordial et la coopération est le maître mot face à tous les défis collectifs auxquels nous sommes confrontés. Le groupe AFNOR se positionne comme la « fabrique de la co-construction des bonnes pratiques », le médiateur et facilitateur de consensus dans des écosystèmes devenus complexes. Nous accompagnons et équipons ainsi les territoires sur des expérimentations de résolution de ces Défis Territoriaux Collectifs : les politiques publiques doivent chaîner les acteurs, favoriser la fluidité et créer la confiance dans ces écosystèmes territoriaux. C’est le rôle de l’AFNOR, dans sa posture d’impartialité et de pédagogue, d’aider à relever de tel défi en ajustant les rôles de chacun des acteurs dans un processus sécurisé d’ensemble. Nous avons ainsi organisé à Arras le village AFNOR de l’innovation citoyenne. Nous travaillons en effet en écosystème avec des startups, des innovateurs sociaux pour mieux accompagner les territoires dans cette transformation de leurs propres écosystèmes. 
 
(Évaluer)
 
Sinon, nous pensons évidemment à 2020 et ses élections municipales. Challenger sa gouvernance, éclairer ses projets, mobiliser ses agents, améliorer la performance des services publics locaux, augmenter l’impact de notre action publique locale, mobiliser « l’intelligence collective » pour inventer demain … Nous répondons présent sur ces questions pour aider les élus et leurs équipes à créer les conditions de confiance entre les agents publics et leur administration, via l’évaluation et la co-construction de bonnes pratiques. Nous appelons de nos vœux les organisations à s’engager, pour faire du regard des citoyens un vecteur d’exigence et d’efficacité. Pour autant, impulser une transformation ne se décrète pas, elle se réalise à partir du corps social, qui devient partenaire. C’est le sens de nos outils et labels :  ce sont des signes objectifs d’engagement, mais surtout des outils à partager avec les agents, une grammaire commune pour progresser, de manière collective ».